J'ai eu beaucoup beaucoup de mal à poster cet article, mis beaucoup de temps et de jours, car Overblog marche mal pour moi en ce moment... Chacun son tour.
Conjonctivite et otite se sont donné rendez-vous chez la petite. Je suis restée auprès d'elle à la maison. Pour du repos bien nécessaire et mérité. Et quelques activités essentielles : on a joué à la Barbie, qui s'habille, se déshabille, se rhabille, s'occupe de ses bébés, fait des courses alimentaires et autres, reçoit la visite du père Noël et d'un monstre qui leur vole tous les cadeaux reçus puis qui les rend sous la menace... On a rempli des albums de dessins et de peintures annotés. Même malade, elle ne manque ni d'envie, ni d'énergie. Elle s'est cependant endormie devant Mary Poppins, pas moi. Je trouve ça vraiment bien, de mieux en mieux même...
Mon moyen de locomotion est loin d'être un parapluie magique et s'approche plus du cheval de bois. On en parle dans les journaux mais c'est loin d'être encore fait (ça se fait dans d'autres pays) : je serai peut-être, avec d'autres cyclistes (5 % des Parisiens utiliseraient le vélo, je ne sais à quel rythme exactement. En tout cas, plus, ce serait trop, la chaussée parisienne est saturée.), indemnisée pour mes trajets journaliers de travailleuse salariée. Serais preneuse, même pour pas grand-chose, c'est toujours ça de pris !, et à la sueur de mon front encore.
Suis surtout preneuse pour les autorisations, évoquées elles aussi, à brûler le feu rouge (Les bolides qui nous entourent ayant un démarrage plus fulgurant et un cheminement éminemment plus rapide...) pour aller à droite, voire même pour aller tout droit d'ailleurs, quand il n'y a pas de carrefour, et pas de piéton sur le passage à niveau, s'il vous plaît. Je suis en colère quand je vois des cyclistes débouler sous le nez d'un piéton qui traverse, l'ignorant ou le considérant comme quantité négligeable (comme certains automobilistes considèrent les vélos *), au risque de le renverser, sans même l'avoir vu, sans s'en rendre compte. On ne peut pas rouler en étant indifférent à l'entourage, c'est insupportable, ça ! L'indifférence à l'environnement pouvant également émaner du piéton suicidaire, plus fréquent qu'on le croit, qui traverse n'importe où sans regarder, se fiant à sa seule ouïe (alors que le vélo est malheureusement du genre danger silencieux) ou, pire, à sa bonne étoile... Mieux vaut, pour tous et chacun, ne pas être dans la lune ou dans sa bulle quand on sort dans la jungle urbaine. Les routes de campagne n'ont pas l'air très sûres, non plus, ceci étant.
Quand un cycliste est verbalisé parce qu'il roule, plutôt lentement, sur un trottoir hyper large (avenue Daumesnil, par exemple), sans être un réel danger pour personne, je trouve ça injuste au possible. Légal, sans doute aucun, mais la légalité, on le sait, n'est pas toujours juste. En revanche, je ne suis pas franchement pour les sens interdits autorisés aux vélos. Souvent, il s'agit à Paris de rues étroites, ces vélos à contresens sont coincés entre les portières... A penser que c'est juste un "coup" du maire pour embêter les voitures, une idée fixe chez lui qui ne doit être cependant ni un cycliste averti ni un habitué des transports en commun. Les trop larges trottoirs, dans le même ordre d'idée, je trouve ça stupide itou et laid en plus. Si seulement ç'avait été fait dans l'idée de rajouter beaucoup d'arbres, ç'eût été moindre mal. Mais je crains que ça ne vise que le ralentissement de la circulation et, de manière perverse, n'induise l'augmentation (moteur stagnant) de la pollution.
Ne parlons pas des personnes qui se déplacent en patins à roulettes rebaptisés rollers. Ils sont rejetés des piétons comme des véhicules motorisés, ce sont des personnages non grata et non identifiés, je les plains, c'est peut-être pour cela qu'on en voit moins, je trouve, dans Paris... C'est dommage, parce que les trottoirs larges sont faits pour eux finalement.
Bref, de la rigueur dans la conduite, de chacun, mais aussi de la souplesse intelligente et de la tolérance, sachant qu'on occupe des places interchangeables (l'automobiliste est un piéton dès qu'il descend de sa voitures, et vice-versa, etc.), chacun pourrait donc facilement se mettre à la place de l'autre, merci !
* En gros, jusqu'à présent, en tant que cycliste on est considéré comme ayant les mêmes devoirs que les conducteurs d'engins motorisés mais pas forcément, par eux en tout cas, comme détenteurs des mêmes droits (Il n'y a qu'à voir comment certains nous ignorent superbement, nous serrent à droite, ou nous font des queues de poisson, etc.), ce qui est particulièrement énervant et potentiellement mortel en plus.