Des petits, jolis, gentils, qui jouent sans cri. Leurs mamans pas loin qui font connaissance, en toute sympathie, buvant du thé et dégustant de bons gâteaux. Et puis tout à coup un épanchement verbal de la part de la maîtresse de maison... Sur son mari : un pervers, un tyran qui lui fait une vie d'enfer, un malade qui devrait se faire soigner... Un flot de paroles acerbes, un déversement de diatribes. Euh... Toutes autour d'écouter, de s'étonner, de compatir, d'essayer de comprendre, de conseiller si possible, d'écouter surtout, de compatir encore, de s'étonner à nouveau, intérieurement surtout. Chaque invitée a fait bonne figure, mais chacune a dû être passablement troublée (plus que celle qui avait trouvé naturel d'ainsi s'épancher)* et a dû en parler le soir à son propre mari.
La choute et son amoureux.
Elle a une coccinelle sur la main.
* Sachant qu'ils sont proches de la séparation - elle dit chercher à gagner plus de sous pour pouvoir s'en aller - notamment parce qu'il rechigne à changer la moquette du salon (On sous-estime, ceci dit, l'importance du changement de moquette comme indice de bonheur, ou motif de discorde, dans le couple.), laquelle - apprend-t-on- plus tard - doit, c'est tout à fait prévu, être remplacée cet été par un beau parquet. Cherchez l'erreur.