Dans notre petite ville, nous avons la chance d'avoir deux bibliothèques municipales, dont l'une fait également médiathèque. Nous y empruntons des CD, des DVD (beaucoup de dessins animés), et aussi, ils en ont encore, des cassettes vidéo.
Et chaque fois que je materne (ce n'est que la deuxième fois), j'éprouve l'ardent besoin de me documenter, de lire et voir des choses concernant les bébés. (Et quand l'enfant grandit, concernant les enfants, etc. Mais j'aime bien les documentaires sur les gens en général, de tous âges...).
Mari dit que "tout ça c'est un tissu de... billevesées", dirons-nous, pour résumer son propos. Je partage en partie, et de manière plus polie, sa pensée. Car entre les théories énoncées que nous lisons/entendons et la pratique quotidienne que nous vivons il y a un monde, un fossé difficile à combler.
Mais ça ne m'empêche pas, on ne se refait pas, de continuer, recommencer (après une pause) à lire/regarder des tas de choses sur l'éducation des enfants. Ainsi, Dolto, j'avoue, j'adore. Je trouve sa vie (pour ce qu'on en connaît) fascinante, ses idées détonnantes, l'assurance dans son discours, en même temps que la difficulté et la réussite de son parcours m'impressionnent.
Ses idées en moi résonnent. Et j'ai "bu comme du petit lait" l'émission qui lui a été consacrée (réalisée par Elisabeth Coronel et Arnaud de Mezamat) en 1994. Comme j'ai écouté (en CD), pareillement, ses émissions sur France Inter avec Jacques Pradel.
Elle raconte avec animation, drôlerie, chaleur, intelligence, des tas d'anecdotes, de cas étudiés, résolus, d'histoires passionnantes, par elle sans peine mon attention est retenue. Même si me gênent parfois certaines de ses conclusions un peu "raides", "sans appel" comme chez tout psychanalyste, surtout chez ceux qui ont l'habitude inhérente à l'expérience...
Je la rejoins notamment sur ses projets avant-gardistes pour une réforme en profondeur de l'école (réforme qui restera utopique malheureusement), l'école finlandaise lui plairait sûrement. Elle n'hésite pas à dire combien elle trouve aberrant que l'enfant (être en construction) doive s'adapter à l'école et non le contraire.
Je l'admire pour son humanité (c'est la qualité que je recherche d'abord, ça me paraît logique, chez tout être humain), son amour et son respect évidents, en tout cas apparents, des gens et des enfants, des personnalités de tous. Sa volonté du plein épanouissement de chacun, comme un credo.
L'émission de télévision remet en perspective et souligne l'importance novatrice de son travail ; avant elle les enfants étaient facilement catalogués fous et enfermés. Méprisés, pas pris en considération. Elle a su les voir, les observer et apprendre d'eux.
Et enfin, il suffit de la voir parler à un bébé dans la fameuse et intelligente "Maison Verte" qu'elle a créée (et qui a fait florès ; moi je fréquente un "Petit Toit") pour comprendre. Une personne qui aime les bébés comme personne ne peut qu'être quelqu'un de bien.
Une autre personne humaine et intéressante, une autre Françoise (de vraies pipelettes !...), lue et appréciée récemment.